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Des coraux protégés en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Martin

18/04/2017
Zone(s) géographique(s): 
Antilles Guyane, Guadeloupe, Martinique, Saint Martin

Par un arrêté du 25 avril 2017, la Ministre chargée de l’environnement fixe la liste de seize coraux protégés en Guadeloupe, en Martinique et à Saint-Martin et les modalités de leur protection.

L’arrêté fait suite à la 8ème conférence des parties du protocole aires et espèces protégées (SPAW) de la convention de Carthagène pour la protection et la valorisation du milieu marin de la Caraïbe qui a adopté, en 2014, une décision visant à inclure à l’annexe II du protocole plusieurs espèces en vue de leur protection stricte, parmi lesquelles 4 espèces de coraux.

L’arrêté ministériel est plus ambitieux dans la mesure où il protège non seulement ces 4 espèces, mais aussi 12 espèces de coraux endémiques de la région Caraïbes.

Ces espèces sont interdites de mutilation, destruction, enlèvement. La mutilation est définie comme une action « provoquant un colmatage, un étouffement, une abrasion, une fracturation ou une fragmentation, des nécroses, un blanchissement des spécimens ». Au surplus, sont interdits sur tout le territoire national et en tout temps le transport, le colportage, l'utilisation commerciale ou non, la détention, la mise en vente, la vente ou l'achat des spécimens prélevés dans le milieu naturel de la Guadeloupe, la Martinique et de Saint-Martin.

A noter que le projet d’arrêté prévoyait d’interdire « toute action susceptible d’avoir un impact notable sur ces espèces ». Cette interdiction au champ très large n’a pas été reprise dans l’arrêté définitif pas plus qu’elle n’a été remplacée par une disposition préservant l’habitat des coraux. Le ministère s’en explique ainsi « l’objectif de l’arrêté est de protéger les espèces menacées de grande taille, principales bio-constructrices des récifs ainsi que les espèces plus petites dont les effectifs sont en forte régression sur ces 15 dernières années. De plus, les 16 espèces actuellement listées sont des espèces "parapluie" qui permettent de protéger de fait, compte tenu de leur distribution actuelle, les autres espèces proposées. » (Motifs de la décision suite aux observations reçues lors de la consultation publique du 14 mars au 6 avril 2017)