Rejet de la demande d’ouverture d’une mine d’or dans le Parc amazonien de Guyane
Par un arrêté du 13 octobre 2015, le préfet de Guyane a rejeté la demande d’ouverture de travaux miniers sur le permis d’exploitation n° 14/2012 de mines d’or et substances connexes dit « Permis Limonade » situé dans le Parc amazonien sur la commune de Saül.
Ce rejet a été motivé par l’insincérité de l’étude d’impact fournie par la Société REXMA dont le contenu a été atténué, privant ainsi le public et les services consultés de la garantie d’une procédure d’enquête publique transparente leur permettant d’apprécier en toute connaissance de cause les enjeux du projet et, par suite, d’exprimer un avis éclairé.
Le rejet pourrait définitivement mettre fin à ce projet qui divise depuis de longues années en Guyane. Le permis d’exploitation avait en effet déjà défrayé la chronique en 2012 quant il avait été publié, avant d’être suspendu en raison de la falsification présumée de l’étude d’impact concernant les conséquences de l'implantation de cette mine d'or et de l’ouverture d’une enquête judiciaire par le Parquet de Guyane. Le commissaire enquêteur avait donné un avis favorable à ce permis en 2009 à l’issue de l’enquête publique
En parallèle de ce rejet, un permis exclusif de recherches de mines d'or, d'argent, de tellure, de platine et des métaux de la mine de platine dit « Permis de Mataroni-Caminaré » a été accordé à la Compagnie minière de Boulanger dans le département de Guyane par un arrêté du 3 août 2015 tandis que quatre autres demandes sont à l’étude : Saint-Lucien, Pédral, Nem 4 et Coulor.