Wallis et Futuna : adoption de la Stratégie de développement durable 2016-2030
Par la Délibération n° 03/CP/2017 du 26 janvier 2017, la Commission permanente de l'Assemblée territoriale adopte la Stratégie de développement durable 2016-2030. En outre, cette délibération a été rendue exécutoire par le Chef du Territoire par l'arrêté n° 2017-496 du 11 juillet 2017.
Cette Stratégie fixe pour les 15 ans à venir les orientations de développement du Territoire. Elle doit servir de référence pour la contractualisation du Territoire tant avec l'Union européenne qu'avec l’État pour le financement des projets de développement.
Concernant la protection de l’environnement, la Stratégie rappelle d’abord la fragilité de la biodiversité sur le Territoire et la nécessité de la préserver. A ce titre, elle prévoit la mise en place d’aires marines protégées et de réserves naturelles.
Par ailleurs, pour ce qui concerne la lutte contre les pollutions, la Stratégie appelle de ses vœux l’édiction de règles d’urbanisme et d’aménagement pour contrôler l’habitat diffus, assurer la préservation des écosystèmes et règlementer l’assainissement (protection des périmètres de captage, ICPE). Elle relève en outre que l’inefficacité de l’assainissement individuel et l’absence d’assainissement collectif exercent une pression considérable sur le milieu naturel (rivages, qualité des eaux, écosystème lagonaire, ressource halieutique…).
Par ailleurs, la Stratégie constate que si la gestion courante des déchets est prise en compte par les centres d’enfouissement technique de Wallis et de Futuna, un effort très important doit néanmoins être réalisé en faveur de l’information du public pour la mise en place du tri sélectif et des points d’apports volontaires. L’isolement extrême du territoire et la faiblesse de sa masse critique contribuent à renchérir le coût du traitement des déchets.
Pour ces actions, le Territoire nouera des partenariats avec les territoires voisins notamment dans le cadre du FED régional pour prendre en compte la problématique du traitement des déchets, enjeu majeur pour la protection d’un écosystème de qualité exceptionnelle mais très vulnérable.
Enfin, la Stratégie invite le Territoire à anticiper les besoins et les problématiques futurs liés au changement climatique pour faciliter son développement. A ce titre, les énergies renouvelables (énergies solaires et hydrauliques) sont présentées comme une alternative prometteuse pour réduire la dépendance aux énergies fossiles importées. Le Territoire est également invité à porter une attention particulière sur la mise en place de programmes d’actions, sur l’adaptation aux effets du changement climatique pour des raisons à la fois de sécurité civile liées aux conséquences du changement climatique (hausse du niveau marin) et à l’impact des aléas climatiques (cyclones, tempêtes, etc.), mais également de santé publique (ressource en eau) et de sécurité alimentaire (productions agricoles, pêche, etc.).
L’objectif est ainsi fixé d’atteindre 30% d’énergie renouvelable dans la production en 2030.
Par ailleurs, l’ensemble des actions envisagées doit être mis en œuvre dans le cadre de ce document de programmation avec des moyens financiers suffisants, à travers la recherche d’un consensus et par un effort commun des acteurs locaux (chefferies, élus, socio-professionnels, etc.) et de la population.