Chronique de droit d’outre-mer

Chaque année, le droit de l’environnement outre-mer dévoile toute l’étendue de sa plasticité. Afin de mieux saisir cette matière, il faut alors rechercher, comme pour la science des matériaux, ses « lois de comportement ». L’actualité juridique permet d’en déceler au moins trois. Le droit de l’environnement outre-mer, œuvre insérée dans le droit national, mais dont il se distingue néanmoins, permet d’abord de mettre en abyme le droit national. Le cas du régime juridique des requins en offre un exemple éclatant. Par ailleurs, le droit de l’environnement outre-mer cherche parfois encore ses fondements et se présente comme un édifice vacillant comme en témoigne le droit pénal attaché à l’environnement, écartelé entre le maintien de l’égalité de la loi pénale et la prise en considération des particularités locales. Enfin, le droit de l’environnement outre-mer se comporte tel un droit jeune : frais et créatif, mais aussi instable et frivole, il reste ambivalent et rétif à la synthèse.